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Tout savoir sur la viande d’oie

02 - Mai - 2022

La viande d’oie

Il est vrai que la chair d’oie n’est pas un met aussi accessible que la viande de bœuf ou la viande de porc. Cependant, elle peut rendre un menu plus diversifié. Cette viande est non seulement délicate, mais aussi juteuse. Certaines personnes la préfèrent même à la viande de veau. L’oie sauvage donne une viande un peu plus dure par rapport à une oie d’élevage. En effet, son train de vie l’oblige à se mouvoir beaucoup plus régulièrement.
D’autre part, la viande d’oie possède un profil nutritionnel assez atypique. Le fait d’en consommer pourrait donc être très bénéfique pour la santé. L’oie regorge de protéines diverses. Elle contient également des combinaisons de lipides intéressantes, sans oublier les vitamines et les minéraux. D’après certaines personnes, la chair d’oie aurait même des bienfaits sur le système cardiovasculaire, mais pas que. En effet, elle permettrait aussi d’entretenir la musculature. 

Les nutriments

La viande d’oie est très riche en phosphores. D’ailleurs, ce serait même l’un des aliments qui en contiendraient le plus. Le phosphore est un minéral indispensable pour l’organisme humain. Cet élément est présent en très grande quantité dans le corps humain. C’est lui qui permet la formation et le maintien des cellules osseuses. Par ailleurs, le phosphore intervient aussi dans la régénération et la croissance des tissus. Il aide également à stabiliser le pH du sang. Mais par-dessus tout, il s’agit de l’un des composants fondamentaux des membranes cellulaires.
À part son apport important en phosphore, l’oie est également une très bonne source de fer. Hommes et femmes ont des besoins très différents. Mais la chair d’oie est l’un des rares aliments qui peuvent leur apporter ce dont ils ont réellement besoin. Le fer est indispensable, car c’est lui qui permet l’acheminement de l’oxygène vers les différentes parties du corps. C’est également le fer qui permet la formation des globules rouges. Cependant, son rôle ne se limite pas là. En effet, il assure aussi la formation des nouvelles cellules et de certaines hormones. Il joue également un rôle dans la formation et le bon fonctionnement des neurotransmetteurs.
La chair d’oie est aussi très riche en zincs. Ce nutriment est aussi indispensable que le fer et le phosphore. Il permet d’encourager l’organisme à se protéger des agressions au niveau cellulaire. Il joue également un rôle crucial dans la formation des gènes. Par ailleurs, le zinc aide à mieux percevoir les goûts et à guérir rapidement les blessures. Ce minéral est aussi nécessaire pour le développement du fœtus. Il est important de noter que le zinc influe également sur les hormones thyroïdiennes et sexuelles. Il agit également sur le pancréas, en gérant la production d’insuline.
Le cuivre est un nutriment qui peut être trouvé en grande quantité dans la viande d’oie. Cet élément est indispensable à l’organisme humain, car il permet la formation de l’hémoglobine. Il aide également le corps à sécréter du collagène. Par ailleurs, il s’agit d’un constituant présent dans toutes sortes d’enzymes. Or, celles-ci aident le corps à se protéger des molécules d’oxygènes réactives.
Le sélénium est aussi présent en grande quantité dans la viande d’oie. Il aide à prévenir la formation d’oxygène réactive dans le corps. Il travaille principalement avec des enzymes antioxydants, mais il permet aussi aux hormones thyroïdiennes de s’activer.
L’oie peut aussi aider à pallier les problèmes liés au manque de vitamine B2 et B3. La riboflavine et la niacine jouent des rôles métaboliques vitaux. Elles permettent à l’organisme de métaboliser l’énergie dont il a besoin pour fonctionner. La vitamine B2 aide également les tissus à croitre et à se réparer. Elle intervient aussi dans la formation des globules rouges et la sécrétion de certaines hormones. Quant à la vitamine B3, elle intervient également dans la formation de l’ADN. C’est grâce à ce nutriment que celui-ci pourra croitre normalement.
La viande d’oie contient de la vitamine B5 (aussi connue sous le nom d’acide pantothénique). Ce nutriment est le composant d’un coenzyme qui aide l’organisme à métaboliser l’énergie en provenance des aliments. Cet élément agit également sur la sécrétion des hormones stéroïdiennes, la fabrication des neurotransmetteurs et de l’hémoglobine.
La vitamine B6 (ou pyridoxine) aide l’organisme à métaboliser les protéines et les acides gras. Elle intervient également dans la synthèse des neurotransmetteurs. La vitamine B6 permet aux globules rouges de travailler plus efficacement, en leur donnant la possibilité de transporter plus d’oxygène. Par ailleurs, la pyridoxine assure la transformation du glycogène en glucose, et aide le système immunitaire à fonctionner correctement. La viande d’oie est très riche en vitamine B6. Selon certains spécialistes, le fait d’en consommer devrait aider à résoudre les problèmes liés au mauvais fonctionnement des récepteurs hormonaux. 
En général, les aliments qui contiennent plusieurs variantes de la vitamine B ne sont pas exempts de vitamine B12. D’ailleurs,  la viande d’oie en contiendrait aussi en grande quantité. Avec l’aide de la vitamine B9, cet élément aide l’organisme à produire les globules rouges. Tout comme la plupart des vitamines B, elle intervient aussi dans le bon fonctionnement des cellules nerveuses et la fabrication de tissus osseux.
Le gras de l’oie est très riche en vitamine E. Ce nutriment permet à chaque cellule du corps de se protéger des agressions. La vitamine E est plus que vitale pour les globules rouges et les globules blancs, car ce sont ces dernières qui assurent les défenses immunitaires de l’organisme.

La viande d’oie : quels avantages ?

La viande d’oie est très riche en matière grasse. Mais dans ce gras, il est également possible de trouver des acides gras mono-insaturés. Or, ce sont justement ceux-ci qui donnent toute sa particularité à la chair d’oie. Certains nutriments en particulier permettraient même de réduire les problèmes cardiovasculaires. D’autres pourraient aider l’organisme à sécréter correctement de l’insuline. D’une manière générale, le fait de consommer de l’oie pourrait donc aider à entretenir l’état de santé général d’un individu.
La consommation d’acides gras mono-insaturés d’origine végétale est bénéfique pour la santé. D’ailleurs, les chercheurs l’ont démontré dans les expériences qu’ils ont menées avec l’huile d’olive et le beurre d’arachide. Les investigations n’ont pas été poussées suffisamment loin pour que l’on puisse observer le même résultat avec les acides gras mono-insaturés d’origine animale. Cependant, la chair d’oie devrait se montrer bénéfique si elle est intégrée dans une alimentation variée. En effet, la moitié de l’énergie qu’elle peut fournir se trouve dans le gras. Or, un peu plus de 30% de cette masse prend la forme d’acides gras mono-insaturés.
Ces fameux acides gras ont le pouvoir de réduire considérablement les risques cardiovasculaires. En effet, ils peuvent faire diminuer l’oxydation des lipides sanguins. Des chercheurs ont pu observer une diminution du mauvais cholestérol chez les jeunes adultes qui adoptaient une alimentation riche en acides gras mono-insaturés. Ce même résultat a été observé dans les expériences in vitro. Il est donc indéniable que les acides gras mono-insaturés induisent une résistance accrue à l’oxydation des lipides sanguins. Mais en plus de cela, ils permettraient également de diminuer l’agrégation plaquettaire, et donc de minimiser le risque de thrombose.
Les acides gras mono-insaturés permettent de prévenir les problèmes cardiovasculaires. Il a été prouvé que la consommation de ce nutriment aboutissait une à amélioration du profil lipidique. En effet, celui-ci permettrait de diminuer le cholestérol et le triglycéride contenus dans le sang. Les acides gras mono-insaturés n’entrainent pas la diminution du bon cholestérol. De ce fait, la graisse d’oie est bien plus bénéfique que la plupart des autres graisses animales. À l’instar de la chair d’oie, celles-ci font grimper le taux du mauvais cholestérol. Il est vrai que la consommation de matière grasse est généralement mauvaise pour la santé. Mais la graisse d’oie est (à coup sûr) l’une des rares exceptions.
Le fait de multiplier les sources d’acides gras mono-insaturés permettrait même d’éloigner de manière significative les maladies cardiovasculaires. Dans les régions où l’on consomme beaucoup de cholestérol et de gras saturés, on peut observer une hausse du nombre de personnes atteintes de ces maladies.  En France, on a constaté une baisse de ce nombre, surtout dans les endroits où l’on consomme beaucoup d’acides gras mono-insaturés. Même si les chercheurs n’ont pas établi une corrélation directe entre la consommation d’acides gras mono-insaturés et la baisse des risques des maladies cardiovasculaires, ils ont déduit que ces deux phénomènes étaient liés. Mais des recherches plus poussées sont nécessaires pour évaluer l’impact des autres facteurs (comme le mode de vie, l’environnement, les prédispositions génétiques, etc.).
À part les maladies cardiovasculaires, les acides gras mono-insaturés aideraient également à diminuer la résistance à l’insuline. Ce nutriment pourrait donc être salutaire pour les individus souffrant de diabète type 2, d’obésité et de syndrome métabolique. Une étude a révélé que les personnes qui consommaient beaucoup d’acides gras mono-insaturés étaient légèrement plus sensibles à l’insuline. Bien que cette étude ait été réalisée sur des individus en bonne santé, les faits sont indéniables. C’est pourquoi les chercheurs ont décidé de pousser leurs investigations. Ainsi, ils ont réussi à démontrer que les acides gras mono-insaturés pouvaient aider les patients atteints de diabète type 2 à mieux réguler leur taux de glycémie à jeun. Il est donc tout à fait possible d’envisager que la viande d’oie puisse réduire les risques de diabète. D’ailleurs, il serait même intéressant de faire une étude comparative avec d’autres viandes, comme la viande de veau par exemple. 
Même sur le plan nutritionnel, la graisse d’oie possède des propriétés particulièrement intéressantes. Elle est très riche en lipides et en acides gras mono-insaturés. Sa composition se rapproche beaucoup de l’huile d’olive, même si elle contient plus d’acides gras saturés. Mais comparée au beurre, la graisse d’oie est bien plus avantageuse. En effet, elle contient plus d’acides gras mono-insaturés et moins de gras saturés. Il est donc bien plus bénéfique de cuisiner avec de la graisse d’oie qu’avec du beurre. Mais bien entendu, cela ne justifie aucunement les excès.

Bien choisir son oie

Les cygnes, les canards et les oies font partie de la famille des anatidés. Quant à l’oie en particulier, cette espèce peut être subdivisée en plusieurs genres zoologiques (comme le genre Anser par exemple). Mais même à ce niveau, il est encore possible de dénombrer une dizaine de sous-espèces.
L’oie d’élevage est le résultat du croisement entre l’oie cendrée (plus connu sous la dénomination Anser anser) et l’oie cygnoïde de Chine (Anser cygnoïde).  Au fil des siècles, les éleveurs n’ont cessé d’améliorer ces espèces en procédant par des sélections rigoureuses. C’est ainsi que de nombreuses races et sous-races ont fini par voir le jour.  Actuellement, il existerait plus de 80 genres d’oie cendrée d’après l’Organisation des Nations Unies pour l'alimentation et l'agriculture. Mais selon d’autres sources, il en existerait bien plus. Certaines espèces ne compteraient même que quelques individus.
Pour faire simple, rappelons que l’oie fait partie de la famille des anatidés, qu’elle provient principalement d’Europe, d’Asie et d’Amérique, et qu’elle arbore généralement une belle couleur blanche. Le moment idéal pour la préparer se situe entre le mois d’octobre et le mois de novembre. En ce qui concerne le goût, la chair d’oie est assez proche du gibier.
L’oie peut être  utilisée pour réaliser des préparations succulentes. Par ailleurs, on peut en tirer de nombreux produits dérivés (foie gras, rillettes, saucisses, magrets fumés, confits, graisse…). Pour s’en procurer, il suffit de se rendre chez un boucher spécialisé ou une épicerie asiatique. Vous pouvez aussi voir dans ces endroits pour l’achat viande de veau. Sinon, vous pouvez vous rendre directement dans une ferme. Dans les grandes surfaces, l’oie est généralement vendue congelée. Il est important de noter que les oies nourries à l’herbe et au foin sont moins grasses par rapport à celles gavées de grains. Leur chair est donc plus saine.
Enfin, sachez que la viande d’oie peut être conservée au réfrigérateur jusqu’à trois jours. Au-delà, mieux vaut la mettre au congélateur.  De cette manière, il est possible de la conserver une année entière (mais sans la découper).

Préparation

La viande d’oie possède un goût très particulier. Même si elle est considérée comme de la viande de volaille, son goût est très proche du gibier. Grâce à cette particularité, la chair d’oie permet de réaliser des préparations originales et gourmandes. Les possibilités sont nombreuses. Le cuisinier n’aura pour seule limite que sa propre imagination. Il pourra la faire rôtir, la faire mariner avant de la faire frire, ou bien l’accompagner d’une sauce au vin et de champignon. La viande d’oie peut être utilisée pour réaliser toutes sortes de préparations (salade, gratin, rôti, etc.).
La cuisson au four est, par exemple, l’une des opérations les plus courantes lorsqu’il s’agit de cuisson de l’oie. Il est conseillé de piquer la peau sur toute sa surface, de manière à permettre au gras de s’écouler. Il faut veiller à l’arroser de jus de cuisson toutes les 30 minutes, et vider régulièrement le gras accumulé au fond de la lèchefrite. Lorsque la température interne de la viande a atteint les 85°C, la cuisson est terminée.
Ne jetez pas la graisse au fond de la lèchefrite. Passez là dans une étamine double, et rangez là dans un pot. De cette manière, vous pourrez la conserver au réfrigérateur pendant plusieurs semaines.  

Intégrer l’oie au menu

L’oie rôtie est une recette classique, mais toujours très appréciée. L’idéal serait de commencer la cuisson à 200°C, et de laisser cuire pendant une heure avant de baisser la température à 160°C.  Il est aussi possible de la cuire directement à 160°C, et de suivre la règle des 30 minutes de temps de cuisson pour chaque kilo. Avant d’enfourner l’oie, n’oubliez pas de badigeonner de beurre, de mettre du sel et du poivre. Dans le fond de la lèchefrite, vous pouvez mettre quelques tranches de poires et de pommes.
Il est également possible de farcir la viande d’une sauce aux marrons. Les fruits secs et les fruits frais sont aussi des ingrédients qui peuvent être utilisés. Afin de ne rien gaspiller, il faut trancher finement le foie et le gésier, et les ajouter au reste de la préparation avec des oignons, des mies de pain et de fines herbes.
Le glaçage avec une sauce à l’orange est aussi une idée intéressante. À défaut, une sauce aux canneberges pourra faire l’affaire. Il suffira d’enduire la viande avec cette préparation une quinzaine de minutes avant la fin de la cuisson.
Une fois la cuisson terminée, il suffira de servir la viande avec une sauce épaisse à base de vin blanc, de jus d’orange et de gingembre. Mais n’oubliez pas de saler et de poivrer la sauce.
En Allemagne, la coutume veut que l’oie soit servie avec de la choucroute. Grâce à son goût acide, la graisse d’oie passera plus facilement. Les cuisses doivent être cuites en daube. Sinon, il faut les faire mariner dans du jus de fruit pendant douze heures environ. Il ne faut surtout pas oublier les oignons, les carottes, les herbes et l’ail.  Par la suite, il faut cuire le tout de manière à obtenir un bouillon. Normalement, la chair devrait se mettre à se détacher. À ce moment, il faudra la récupérer tant qu’elle est encore chaude. Avant de servir, il faut tamiser le jus, l’épaissir et le réchauffer.
Les ailes et les cuisses sont de très bons morceaux. Pour en tirer le maximum de plaisir, il est possible de les cuire dans le gras. Mais avant cela, il faut les faire mariner pendant au moins deux jours. Une fois cuites, il faudra les mettre dans un bocal avec le gras, et les laisser confire au froid pendant une semaine. Lorsque les ailes et les cuisses seront prêtes, vous pourrez les utiliser pour faire du cassoulet.
Si vous ne savez pas quoi faire avec les morceaux restants, servez-vous-en comme garniture pour vos salades. Avec une sauce à la moutarde, n’importe quelle verdure devrait passer (endive, radicchio, cresson, etc.).
Le cœur, le foie et le gésier peuvent aussi être confits, ou bien apprêtés en salade.  Au moment de les servir, il suffira de les présenter avec une feuille de laitue, des croutons à l’ail ou des cerneaux de noix. Veillez seulement à ne pas oublier les assaisonnements.
Quant à la graisse, elle peut être utilisée comme huile de cuisson. Dans certaines régions, la graisse d’oie fait même office de beurre.
Avec les os, vous pouvez concocter de succulents bouillons. Prenez juste le temps de les dégraisser avant de confectionner votre soupe ou votre sauce.

Crédit photo : pixabay.com

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